Vrade: Valeur de Remplacement A Dire d'Expert. VRADE est le sigle pour « Valeur de Remplacement A Dire d'Expert ». Cette valeur de remplacement d'un vĂ©hicule endommagĂ© correspond en fait au montant qui devrait ĂȘtre rĂ©glĂ© par son propriĂ©taire s’il souhaite acheter, sur le marchĂ© local, un vĂ©hicule Ă©quivalent. Ellepermet de demander Ă  son assureur de couvrir son bateau en valeur agréé (c'est la valeur Ă  dire d'expert, acceptĂ©e par les parties en cas de sinistre ou perte totale, par exemple. Elle s'oppose Ă  la valeur vĂ©nale non tous risques" a Ă©tĂ© jugĂ© rĂ©parable par l'expert pour un montant de 6000,00?. Il a par ailleurs fixĂ© sa valeur avant sinistre Ă  600? (pas gĂ©nĂ©reux!). Puis-je contraindre l'assureur a rĂ©parer malgrĂ© la faible valeur avant sinistre? Dans la nĂ©gative, comment Ă©valuer la valeur de remplacement que je pourrai lĂ©galement lui proposer Pourle reste il faut savoir que les contrats d'assurance prevoient tous de vous indemniser a valeur de marchĂ© ( c est a dire que cela doit vous permettre de racheter un autre vehicule equivalent DĂ©naturel’écrit qui lui est soumis, le juge du fond qui retient que la valeur de remplacement du bien n’est pas prĂ©cisĂ©e pas plus qu’il n’est repris dans le compte-rendu d’expertise une quelconque valeur de l’épave, alors que le rapport Ă©nonçait en sa premiĂšre page que la valeur de remplacement Ă  dire d’expert Ă©tait de 1 euro TTC. Lesagents et les courtiers en assurance de dommages, de mĂȘme que les experts en sinistre sont certifiĂ©s par l’AutoritĂ© des marchĂ©s financiers (l’AutoritĂ©), encadrĂ©s par la Chambre de l’assurance de dommages (ChAD) et soumis Ă  un code de dĂ©ontologie. De par leur comprĂ©hension et maĂźtrise des rĂšgles dĂ©ontologiques, les certifiĂ©s sont le qO76m. ï»żLorsqu’un assurĂ© a un accident de la route qui rend sa voiture inutilisable. Le code de la route prĂ©voit une procĂ©dure de vĂ©hicule Ă©conomiquement irrĂ©parable » VEI. L’assureur versera une indemnisation pour envoyer le vĂ©hicule Ă  la casse et pour que l’assurĂ© s’en achĂšte un autre vous explique comment l’assurance auto calcule cela et la signification de “valeur Ă  dire d’expert” ?AprĂšs un choc important et compte tenu de son Ă©tat mĂ©canique, la voiture peut ĂȘtre dĂ©clarĂ©e irrĂ©parable par l’expert 
 Elle est trĂšs endommagĂ©e. Par consĂ©quent, elle ne remplit plus certains critĂšres de sĂ©curitĂ© ou elle a partiellement voire totalement brĂ»lĂ©. L’expertise conclue donc que le coĂ»t de la rĂ©paration dĂ©passe la valeur de la que cette irrĂ©parabilitĂ© peut ĂȘtre Ă©conomique si le montant des rĂ©parations est supĂ©rieur Ă  la valeur du vĂ©hicule procĂ©dure VEItechnique si l’état mĂ©canique aprĂšs l’accident est trĂšs dĂ©gradĂ© procĂ©dure VGEL’indemnisation en perte totaleSi l’expert conclue que le vĂ©hicule est Ă©conomiquement irrĂ©parable VEI. Dans ces conditions l’assureur doit proposer Ă  l’assurĂ© de reprendre son vĂ©hicule en Ă©change d’une indemnisation dite en perte totale ». Le principe est le suivant l’assurĂ© cĂšde sa voiture Ă  l’assureur et en Ă©change il perçoit une indemnisation qui tient compte de sa valeur avant l’ doit cependant faire cette proposition de reprise dans les 15 jours qui suivent le rapport d’ dispose de 30 jours pour rĂ©pondre. Si c’est acceptĂ©, assureur et assurĂ© ont 3 mois pour se mettre d’accord sur une valeur de reprise. Sachez qu’il est possible de s’opposer au rapport de l’ indemnisation ?Au cours de son examen, l’expert va Ă©tablir une valeur de remplacement baptisĂ©e VRADE soit valeur de remplacement Ă  dire d’expert ». Elle doit permettre Ă  l’assurĂ© d’acheter un vĂ©hicule d’occasion Ă©quivalent Ă  celui qu’il avait mĂȘme Ăąge, mĂȘmes caractĂ©ristiques, mĂȘme Ă©tat. C’est elle qui sert de base de la dĂ©terminer, l’expert prend en compte plusieurs critĂšres Ăąge, kilomĂ©trage mais aussi lĂ  qu’il faut ĂȘtre vigilant ! Car tout cela repose sur des Ă©lĂ©ments dans lesquels l’assurĂ© peut intervenir, notamment en montrant ses factures d’entretien pour bien prouver que le vĂ©hicule Ă©tait en meilleur Ă©tat que l’expertise ne peut le laisser VRADE est Ă©tablie Ă  la date de l’accident. Il faut donc vĂ©rifier le prix des annonces sur le marchĂ© de l’occasion, pour un vĂ©hicule Ă©quivalent. Vu la procĂ©dure suivante ProcĂ©dure contentieuse antĂ©rieure La rĂ©gion Normandie a demandĂ© au tribunal administratif de Rouen de condamner solidairement M. B... A... et la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie Ă  lui verser la somme de 66 000 euros, assortie des intĂ©rĂȘts au taux lĂ©gal et de leur capitalisation, de mettre Ă  leur charge la somme de 11 361,82 euros au titre des frais et honoraires de l'expert ainsi que la somme de 5 000 euros sur le fondement de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Par un jugement n° 1801722 du 28 aoĂ»t 2020, le tribunal administratif de Rouen a condamnĂ© solidairement M. A... et la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie Ă  verser la somme de 66 000 euros TTC Ă  la rĂ©gion Normandie au titre du remplacement intĂ©gral du parquet en bois du gymnase Thomas Corneille, assortie des intĂ©rĂȘts au taux lĂ©gal Ă  compter du 17 mai 2018, ainsi que de leur capitalisation Ă  compter du 17 mai 2019, puis Ă  chaque Ă©chĂ©ance annuelle. Le tribunal a mis les frais de l'expertise taxĂ©s et liquidĂ©s Ă  hauteur de 11 361,82 euros TTC dĂ©finitivement Ă  la charge in solidum de M. A... et de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie et une somme de 1 500 euros Ă  verser Ă  la rĂ©gion Normandie au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. ProcĂ©dure devant la cour Par une requĂȘte et un mĂ©moire en rĂ©plique, enregistrĂ©s les 29 octobre 2020 et 10 septembre 2021, la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie, reprĂ©sentĂ©e par Me Nicolas BarrabĂ©, demande Ă  la cour 1° d'annuler ce jugement ; 2° de rejeter la demande de la rĂ©gion Normandie ; 3° Ă  titre subsidiaire, de condamner M. B... A... Ă  la garantir Ă  hauteur de 70 % des condamnations prononcĂ©es Ă  son encontre et de limiter l'indemnisation de la rĂ©gion Ă  la somme de 13 200 euros ; 4° de mettre Ă  la charge de la rĂ©gion Normandie et de M. B... A... la somme de 6 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Elle soutient que - le jugement attaquĂ© mĂ©connaĂźt le principe du contradictoire, les droits de la dĂ©fense et le droit Ă  un procĂšs Ă©quitable dĂšs lors qu'il s'appuie sur l'expertise ordonnĂ©e par le prĂ©sident du tribunal administratif de Rouen rĂ©alisĂ©e sur piĂšces, sans qu'aucune constatation sur la matĂ©rialitĂ© des dĂ©sordres n'ait Ă©tĂ© possible, et dont l'existence par la sociĂ©tĂ© n'a pu ĂȘtre vĂ©rifiĂ©e ; la rĂ©gion Normandie qui a fait procĂ©der dans la prĂ©cipitation au remplacement du parquet, rendant impossible cette constatation, n'a pas prĂ©sentĂ© sa demande d'expertise en temps utile et les parties n'ont pu dĂ©battre contradictoirement de la nature et de l'Ă©tendue des dommages ; - la cause des dommages rĂ©sulte d'une erreur d'exĂ©cution par la sociĂ©tĂ© ECK qui, en sa qualitĂ© de professionnel de la construction, ne pouvait ignorer les prĂ©cautions nĂ©cessaires pour protĂ©ger le parquet en bois et, secondairement, d'une erreur de surveillance des travaux de cette entreprise par M. A... ; - M. A..., qui selon la dĂ©composition des honoraires de l'Ă©quipe de maĂźtrise d'Ɠuvre figurant Ă  l'avenant n° 1 du marchĂ© de maitrise d'Ɠuvre, Ă©tait rĂ©munĂ©rĂ© 70% pour la phase APS, 60% pour la phase APD et 84,57% pour la DET, est responsable des dommages et doit, en application de l'article 1382 du code civil, la garantir de toutes condamnations prononcĂ©es Ă  son encontre, Ă  hauteur de 70% ; - c'est Ă  tort que le tribunal a entĂ©rinĂ© la demande de la rĂ©gion tendant au versement de la somme de 66 000 euros correspondant au remplacement total de la surface du parquet ainsi que prĂ©conisĂ© par l'expert judiciaire qui n'a pourtant pas Ă©tĂ© en mesure de se prononcer sur l'Ă©tendue des dommages, et alors qu'une rĂ©paration partielle sur 20% de la surface tel qu'envisagĂ© dans le cadre des expertises d'assurances aurait pu suffire. Par des mĂ©moires en dĂ©fense, enregistrĂ©s les 9 juillet et 3 dĂ©cembre 2021, la rĂ©gion Normandie, reprĂ©sentĂ©e par Me Arnaud Labrusse, conclut au rejet de la requĂȘte et Ă  ce que soit mis Ă  la charge solidaire de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie et de M. B... A... une somme de 2 500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Elle soutient que les moyens de la requĂȘte d'appel ne sont pas fondĂ©s. Par un mĂ©moire en dĂ©fense enregistrĂ© le 10 novembre 2021, M. B... A..., reprĂ©sentĂ© par Me Patrice Lemiegre, demande Ă  la cour 1° d'annuler le jugement du 28 aoĂ»t 2020 du tribunal administratif de Rouen ; 2° de rejeter la demande de la rĂ©gion Normandie ; 3° Ă  titre subsidiaire, de reconnaitre la responsabilitĂ© totale de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie ; 4° de mettre Ă  la charge de la rĂ©gion Normandie et de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie la somme de 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Il soutient que - c'est Ă  tort que le tribunal administratif a considĂ©rĂ© que l'expertise sur piĂšces Ă©tait suffisante alors que l'expert n'a pu constater l'Ă©tat initial du plancher et identifier de maniĂšre prĂ©cise les causes du sinistre en raison des agissements non contradictoires de la rĂ©gion qui avait dĂ©jĂ  fait rĂ©aliser les travaux ; - l'expert a fait une inexacte interprĂ©tation des piĂšces contractuelles en considĂ©rant que la protection des ouvrages existants n'avait pas Ă©tĂ© prĂ©vue par la maitrise d'Ɠuvre alors que le cahier des clauses techniques particuliĂšres CCTP du lot commun le prĂ©voyait ; - la rĂ©gion Normandie a commis une faute particuliĂšrement grave, ou du moins d'une imprudence caractĂ©risĂ©e, en ne permettant pas l'identification contradictoire de l'origine exacte du sinistre du fait du remplacement du parquet dans son intĂ©gralitĂ© et en s'abstenant de prĂ©senter un rĂ©fĂ©rĂ©-constat avant de prĂ©financer les travaux ; - l'expert reconnaĂźt une faute dans l'entretien du nouveau parquet, de telle sorte que la rĂ©gion a probablement employĂ© la mĂȘme mĂ©thode sur l'ancien parquet, faute de nature Ă  exonĂ©rer la maitrise d'Ɠuvre de sa responsabilitĂ© contractuelle ; - la reprise partielle des parquets endommagĂ©s, que l'expert n'a pas totalement Ă©cartĂ©e, aurait permis de remĂ©dier aux dĂ©sordres, de telle sorte que le prĂ©judice doit ĂȘtre Ă©valuĂ© Ă  hauteur de 20% du montant des travaux, soit 13 200 euros ; - si la responsabilitĂ© contractuelle de la maĂźtrise d'Ɠuvre devait ĂȘtre retenue, elle ne pourra ĂȘtre reconnue qu'Ă  l'Ă©gard de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie dĂšs lors que cette derniĂšre Ă©tait chargĂ©e de rĂ©diger le CCTP. Par une ordonnance du 7 mars 2022, la clĂŽture d'instruction a Ă©tĂ© fixĂ©e au 11 avril 2022. Par lettre du 15 juin 2022 les parties ont Ă©tĂ© informĂ©es que la cour Ă©tait susceptible de soulever d'office, en application de l'article R. 611-7 du code de justice administrative, le moyen tirĂ© de l'impossibilitĂ© pour la rĂ©gion d'invoquer la responsabilitĂ© contractuelle du maĂźtre d'Ɠuvre dĂšs lors que la rĂ©ception de l'ouvrage a mis fins Ă  leurs rapports contractuels. Par mĂ©moire du 24 juin 2022, en rĂ©ponse au moyen d'ordre public, la rĂ©gion Normandie soutient que compte tenu du litige en cours, le dĂ©compte gĂ©nĂ©ral et dĂ©finitif du marchĂ© de maĂźtrise d'Ɠuvre n'a pas Ă©tĂ© Ă©tabli et que le parquet endommagĂ© ne faisant pas partie des travaux de rĂ©habilitation objet du marchĂ©, il n'y a pas eu de rĂ©ception des travaux de maĂźtrise d'Ɠuvre. En tout Ă©tat de cause, elle invoque la responsabilitĂ© contractuelle du maĂźtre d'Ɠuvre pour dĂ©faut de conseil et, Ă  titre subsidiaire, sa responsabilitĂ© dĂ©lictuelle. En outre, la rĂ©gion demande au juge du contrat de dire et juger que la somme prĂ©financĂ©e par le maĂźtre d'ouvrage public en cours de chantier doit se dĂ©duire du dĂ©compte gĂ©nĂ©ral et dĂ©finitif de la maĂźtrise d'Ɠuvre. Vu les autres piĂšces du dossier. Vu - le code civil ; - le code des marchĂ©s publics ; - le cahier des clauses administratives gĂ©nĂ©rales applicables aux marchĂ©s de prestations intellectuelles issu du dĂ©cret n° 78-1306 du 26 dĂ©cembre 1978 ; - le code de justice administrative. Les parties ont Ă©tĂ© rĂ©guliĂšrement averties du jour de l'audience. Ont Ă©tĂ© entendus au cours de l'audience publique - le rapport de Mme AurĂ©lie Chauvin, prĂ©sidente-assesseure, - et les conclusions de M. Bertrand Baillard, rapporteur public. ConsidĂ©rant ce qui suit 1. Dans le cadre du projet d'extension et de la rĂ©habilitation du gymnase Thomas Corneille Ă  Barentin, comprenant la dĂ©molition des locaux existants Ă  l'exception de la salle des sports, la reconstruction et l'extension des locaux concernĂ©s par la dĂ©molition et la crĂ©ation d'une salle polyvalente, la rĂ©gion Normandie a conclu le 17 mars 2009 un contrat de maĂźtrise d'Ɠuvre avec M. B... A..., architecte et mandataire du groupement solidaire de maĂźtrise d'Ɠuvre, et la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie, bureau d'Ă©tudes, Ă©conomiste et OPC. Par acte d'engagement signĂ© le 17 janvier 2011, le lot n° 2 " dĂ©molition-gros-Ɠuvre-ravalement " a Ă©tĂ© confiĂ© Ă  la SARL ECK et la SARL SHM s'est vu attribuer le lot n° 8 " menuiseries intĂ©rieures " prĂ©voyant notamment une rĂ©novation du parquet existant du gymnase. A la suite de l'apparition au cours du mois de dĂ©cembre 2011 de dĂ©sordres liĂ©s Ă  la dĂ©formation du parquet du gymnase qui devait ĂȘtre conservĂ© pendant l'opĂ©ration, une expertise amiable a Ă©tĂ© organisĂ©e en 2012 par la sociĂ©tĂ© Saretec Ă  l'initiative de l'assureur de la rĂ©gion, Ă  l'issue de laquelle les parties n'ont pas trouvĂ© d'accord sur la cause des dĂ©sordres et leur prise en charge. La rĂ©gion Normandie a, sans attendre la dĂ©signation d'un expert judiciaire, prĂ©financĂ© des travaux de reprise de la totalitĂ© de la surface du parquet qui ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s par la sociĂ©tĂ© SHM, suivant avenant du 5 novembre 2012, pour un montant de 98 058,84 euros TTC. 2. PostĂ©rieurement Ă  la rĂ©alisation de ces travaux qui ont consistĂ© notamment Ă  remplacer la totalitĂ© de la surface du parquet du gymnase, la rĂ©gion Normandie a saisi le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du tribunal administratif de Rouen qui a fait droit Ă  sa demande d'expertise par une ordonnance du 29 juillet 2014. L'expert dĂ©signĂ© a remis son rapport le 28 fĂ©vrier 2018. La sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie relĂšve appel du jugement n° 1801722 du 28 aoĂ»t 2020, par lequel le tribunal administratif de Rouen l'a condamnĂ©e solidairement avec M. A... Ă  verser Ă  la rĂ©gion la somme de 66 000 euros TTC au titre du remplacement intĂ©gral du parquet en bois du gymnase Thomas Corneille, avec intĂ©rĂȘts et capitalisation et a mis Ă  leur charge dĂ©finitive les frais de l'expertise taxĂ©s et liquidĂ©s Ă  hauteur de 11 361,82 euros TTC ainsi qu'une somme 1 500 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative. Par la voie de l'appel incident, M. A... demande Ă©galement l'annulation de ce jugement. Sur le moyen soulevĂ© d'office 3. En vertu de l'article 33 du cahier des clauses administratives gĂ©nĂ©rales applicables aux marchĂ©s de prestations intellectuelles issu du dĂ©cret n° 78-1306 du 26 dĂ©cembre 1978 CCAG-PI, Ă  l'issue des vĂ©rifications rĂ©alisĂ©es par le maĂźtre de l'ouvrage, celui-ci doit prononcer la rĂ©ception avec ou sans rĂ©faction ou le rejet des prestations dans un dĂ©lai de deux mois et en l'absence de dĂ©cision, les prestations doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme reçues Ă  l'expiration de ce dĂ©lai. L'article du cahier des clauses administratives particuliĂšres du marchĂ© de maĂźtrise d'Ɠuvre prĂ©voit des dĂ©lais particuliers pour l'intervention de la dĂ©cision du maĂźtre de l'ouvrage prononçant la rĂ©ception, l'ajournement, la rĂ©ception avec rĂ©faction ou le rejet des documents d'Ă©tudes, allant de 2 Ă  6 semaines calendaires. Il stipule que " si cette dĂ©cision n'est pas notifiĂ©e au titulaire dans le dĂ©lai... la prestation est considĂ©rĂ©e comme reçue, avec effet Ă  compter de l'expiration du dĂ©lai, conformĂ©ment Ă  l'article dernier alinĂ©a du CCAG PI acceptation tacite ". 4. IndĂ©pendamment de la dĂ©cision du maĂźtre d'ouvrage de rĂ©ceptionner les prestations de maĂźtrise d'Ɠuvre prĂ©vue par les stipulations susvisĂ©es du CCAG PI applicable au marchĂ© en litige, la rĂ©ception de l'ouvrage met fin aux rapports contractuels entre le maĂźtre d'ouvrage et le maĂźtre d'Ɠuvre en ce qui concerne les prestations indissociables de la rĂ©alisation de l'ouvrage, au nombre desquelles figurent, notamment, les missions de conception de cet ouvrage. 5. Il rĂ©sulte de l'instruction que la demande formĂ©e devant le tribunal administratif de Rouen par la rĂ©gion Normandie, maĂźtre de l'ouvrage, tend Ă  l'engagement de la responsabilitĂ© contractuelle de M. B... A... et de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie. Il rĂ©sulte toutefois de l'instruction, et il n'est pas contestĂ© en appel, que les travaux de rĂ©habilitation et d'extension du gymnase Thomas Corneille Ă  Barentin ont fait l'objet d'une rĂ©ception dĂ©finitive. A cet Ă©gard, la rĂ©gion a produit les procĂšs-verbaux de rĂ©ception des travaux du marchĂ© en litige, notamment des prestations relatives au lot n° 2 " dĂ©molitions gros Ɠuvre ravalement " rĂ©alisĂ©es par la sociĂ©tĂ© ECK et du lot n° 8 " menuiseries intĂ©rieures " confiĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© SHM, signĂ©s respectivement les 12 novembre 2013 et 28 juin 2013 par le maĂźtre d'ouvrage. Si les travaux relatifs au remplacement du parquet du gymnase n'Ă©taient pas initialement prĂ©vus au marchĂ© d'extension et de rĂ©habilitation du gymnase, il est constant qu'ils ont Ă©tĂ© engagĂ©s en raison de dĂ©sordres apparus au cours de ce chantier et ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s aprĂšs conclusion d'un avenant le 5 novembre 2012 avec la sociĂ©tĂ© SHM chargĂ©e initialement de sa seule rĂ©novation dans le cadre du mĂȘme marchĂ©. Or, comme il a Ă©tĂ© dit au point 4, la rĂ©ception de l'ouvrage emporte rĂ©ception de l'ensemble des prestations de maĂźtrise d'Ɠuvre, y compris celles relatives Ă  la conception de l'ouvrage, qui sont indissociables, de sorte que cette rĂ©ception fait obstacle Ă  ce que la responsabilitĂ© contractuelle des maĂźtres d'Ɠuvre soit recherchĂ©e Ă  raison des fautes de conception et de surveillance du chantier qu'ils ont Ă©ventuellement commises. Il suit de lĂ  que les conclusions de la rĂ©gion prĂ©sentĂ©es sur ce fondement ne peuvent qu'ĂȘtre rejetĂ©es. 6. Si la rĂ©gion invoque, en rĂ©ponse au moyen d'ordre public, le dĂ©faut de conseil de la maĂźtrise d'Ɠuvre au moment de la rĂ©ception des travaux, elle n'apporte aucun Ă©lĂ©ment de nature Ă  Ă©tablir le manquement allĂ©guĂ©. Elle n'est pas davantage fondĂ©e Ă  invoquer, pour la premiĂšre fois en appel, la responsabilitĂ© dĂ©lictuelle de la maĂźtrise d'Ɠuvre, en l'absence de nullitĂ© du contrat. Enfin, elle ne peut demander l'Ă©tablissement du dĂ©compte gĂ©nĂ©ral et dĂ©finitif de la maĂźtrise d'Ɠuvre, avec dĂ©duction de la somme qu'elle a prĂ©financĂ©e en cours de chantier pour la reprise du parquet, qui relĂšve d'un litige distinct. 7. Il rĂ©sulte de tout ce qui prĂ©cĂšde que la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie et M. A... sont fondĂ©s Ă  soutenir que c'est Ă  tort que, par le jugement attaquĂ©, le tribunal administratif de Rouen les a condamnĂ©s Ă  verser la somme de 66 000 euros TTC Ă  la rĂ©gion Normandie au titre du remplacement intĂ©gral du parquet en bois du gymnase Thomas Corneille, assortie des intĂ©rĂȘts au taux lĂ©gal Ă  compter du 17 mai 2018 et de leur capitalisation. Il convient donc de prononcer l'annulation du jugement et, par l'effet dĂ©volutif, de rejeter la demande de la rĂ©gion Normandie devant le tribunal. Sur les frais d'expertise 8. Les frais de l'expertise ordonnĂ©e par le prĂ©sident du tribunal administratif de Rouen taxĂ©s et liquidĂ©s par une ordonnance du 23 mars 2018 Ă  la somme de 11 361,82 euros TTC sont mis dĂ©finitivement Ă  la charge de la rĂ©gion Normandie. Sur les autres frais liĂ©s Ă  l'instance 9. Il n'y a pas lieu, dans les circonstances de l'espĂšce, de mettre Ă  la charge de la rĂ©gion Normandie la somme que la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie et M. A... demandent au titre des frais exposĂ©s et non compris dans les dĂ©pens. Les dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative font par ailleurs obstacle Ă  ce que les sommes demandĂ©es Ă  ce titre par la rĂ©gion Normandie soient mises Ă  la charge des appelants, qui ne sont pas les parties perdantes. DÉCIDE Article 1er Le jugement n° 1801722 du 28 aoĂ»t 2020 du tribunal administratif de Rouen est annulĂ©. Article 2 La demande prĂ©sentĂ©e par la rĂ©gion Normandie devant le tribunal administratif de Rouen est rejetĂ©e. Article 3 Les frais de l'expertise taxĂ©s et liquidĂ©s Ă  hauteur de 11 361,82 euros TTC sont dĂ©finitivement mis Ă  la charge de la rĂ©gion Normandie. Article 4 Le surplus des conclusions de la requĂȘte de la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie, de M. A... et les conclusions de la rĂ©gion Normandie prĂ©sentĂ©es au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative sont rejetĂ©s. Article 5 Le prĂ©sent arrĂȘt sera notifiĂ© Ă  la sociĂ©tĂ© ID+ IngĂ©nierie, Ă  la rĂ©gion Normandie et Ă  M. B... A.... DĂ©libĂ©rĂ© aprĂšs l'audience publique du 5 juillet 2022 Ă  laquelle siĂ©geaient - Mme Anne Seulin, prĂ©sidente de chambre, - Mme AurĂ©lie Chauvin, prĂ©sidente-assesseure, - Mme Anne Khater premiĂšre conseillĂšre. Rendu public par mise Ă  disposition au greffe le 22 aoĂ»t 2022. La prĂ©sidente-rapporteure, SignĂ© A. Chauvin La prĂ©sidente de chambre, SignĂ© A. SeulinLa greffiĂšre SignĂ© Villette La RĂ©publique mande et ordonne au prĂ©fet de la Seine-Maritime en ce qui le concerne ou Ă  tous commissaires de justice Ă  ce requis, en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privĂ©es, de pourvoir Ă  l'exĂ©cution du prĂ©sent arrĂȘt. Pour expĂ©dition conforme, La greffiĂšre Anne-Sophie Villette 2 N°20DA01683 La loi française n’impose pas le recours Ă  l’expertise pour dĂ©terminer le montant des dommages. Mais les assureurs ont habituellement recours Ă  un expert spĂ©cialisĂ© titulaire d’un diplĂŽme d’état et inscrit sur une liste nationale voir site L’expert est un technicien indĂ©pendant dans la mesure oĂč il n’est pas le mandataire des assureurs. Le rĂŽle de l’expert Il doit examiner le vĂ©hicule, apprĂ©cier les dommages en relation avec l’accident, Ă©valuer le coĂ»t de sa remise en Ă©tat si elle est possible et dans quelles conditions de sĂ©curitĂ© pour les biens et les personnes L’expert constate l’état et les dĂ©gĂąts subis par le vĂ©hicule dĂ»ment identifiĂ© aprĂšs examen visuel. Lorsque les dommages sont importants, il remet son avis dĂ©finitif aprĂšs dĂ©montage prĂ©alable, pour vĂ©rifier quels organes sont endommagĂ©s. Il vĂ©rifie l’imputabilitĂ© des dommages et doit signaler par exemple les chocs antĂ©rieurs, le vice de fabrication, l’usure anormale... Il fixe la mĂ©thode de rĂ©paration remise en Ă©tat ou remplacement, et dĂ©termine la liste et le prix des piĂšces de rechange. Les temps et les tarifs de rĂ©paration sont calculĂ©s Ă  partir du taux et des barĂšmes préétablis redressage, remplacement des piĂšces, peinture. Il donne son avis sur la sĂ©curitĂ© du vĂ©hicule organes de direction, freins, suspension... et doit indiquer s’il prĂ©sente un caractĂšre dangereux ou non. Selon les cas, il dira si le vĂ©hicule est rĂ©parable ou non et dans quelles conditions. La dĂ©cision de rĂ©parer appartient au propriĂ©taire du vĂ©hicule. C’est lui qui donne l’ordre au rĂ©parateur d’effectuer les travaux conformĂ©ment aux conclusions d’expertise. RÈGLEMENT DES DOMMAGES La jurisprudence a prĂ©cisĂ© les modes d’indemnisation pour rĂ©gler le prĂ©judice selon que le vĂ©hicule sera rĂ©parĂ© ou non. Dans le premier cas, la rĂ©paration intĂ©grale sera assurĂ©e par le remboursement des frais de remise en Ă©tat et dans le second par le versement d’une somme Ă©gale Ă  sa valeur de remplacement. 1. VĂ©hicule rĂ©parable Le dommage est Ă©valuĂ© par l’expert gĂ©nĂ©ralement requis par l’assureur de la personne lĂ©sĂ©e. L’expert peut, exceptionnellement, s’adjoindre un spĂ©cialiste sapiteur pour faire procĂ©der Ă  des examens ou analyses complĂ©mentaires et s’assurer le cas Ă©chĂ©ant de la conservation des preuves et Ă©lĂ©ments techniques constat d’huissier. L’expert Ă©tablit un rapport d’expertise fixant le montant et la nature des rĂ©parations du bien endommagĂ© y compris de ses accessoires. Limite du dommage la valeur de remplacement Le vĂ©hicule sera rĂ©parĂ© si le coĂ»t des rĂ©parations est infĂ©rieur au prix du vĂ©hicule lui-mĂȘme. Ce prix n’est pas dĂ©terminĂ© par la valeur vĂ©nale stricto sensu valeur moyenne d’un vĂ©hicule identique fixĂ©e selon une cote publiĂ©e par des journaux spĂ©cialisĂ©s. C’est la valeur de remplacement Ă  dire d’expert VRADE qui sert de critĂšre d’apprĂ©ciation de la valeur du vĂ©hicule. Elle constitue la limite de la responsabilitĂ© de l’auteur du dommage. La VRADE est calculĂ©e par l’expert dans un bilan technique qui reprend les calculs d’une dĂ©prĂ©ciation temporelle du vĂ©hicule en fonction de son Ăąge, des types d’options et du kilomĂ©trage parcouru. Le calcul peut Ă©galement prendre en compte l’état gĂ©nĂ©ral du vĂ©hicule carrosserie, suspension, moteur ... ainsi que son Ă©tat d’entretien et d’usure. Un coefficient de majoration ou de minoration peut Ă©galement ĂȘtre retenu si le vĂ©hicule est recherchĂ© ou non sur le marchĂ© de l’occasion. L’expert peut en outre joindre dans son Ă©valuation des exemples concrets comparables d’offres de vente extraites du marchĂ© local pour Ă©tayer son bilan. Par exception Ă  cette rĂšgle, il peut ĂȘtre accordĂ© dans des cas exceptionnels le remboursement des rĂ©parations supĂ©rieures Ă  cette valeur de remplacement par exemple lorsque le vĂ©hicule est ancien ou rare. 2. VĂ©hicule en perte totale Lorsque les rĂ©parations sont supĂ©rieures Ă  la valeur de remplacement ou supĂ©rieures Ă  la diffĂ©rence entre la valeur de remplacement et la valeur de l’épave, on considĂšre que le vĂ©hicule est en perte totale. Compte tenu du nombre important de vĂ©hicules en perte totale et afin d’éviter la circulation de vĂ©hicules dangereux, le lĂ©gislateur français a mis en place deux procĂ©dures distinctes de contrĂŽle la procĂ©dure VGA » pour les vĂ©hicules gravement accidentĂ©s et la procĂ©dure VEI » pour les vĂ©hicules Ă©conomiquement irrĂ©parables cf. annexe. L’expert automobile en est l’intervenant majeur. PRÉJUDICES ANNEXES Les prĂ©judices suivants peuvent faire l’objet d’une indemnisation selon les cas. Ils ne sont intĂ©gralement rĂ©glĂ©s que s’ils prĂ©sentent un lien de causalitĂ©, s’ils sont proportionnĂ©s aux consĂ©quences de l’accident et aux tarifs pratiquĂ©s et s’ils ne sont pas la consĂ©quence de la nĂ©gligence du propriĂ©taire. remorquage, dĂ©pannage, immobilisation, gardiennage Lorsque la victime a pris les mesures conservatoires nĂ©cessaires et respectĂ©e son obligation de limiter les frais liĂ©s Ă  l’accident, ces dommages sont indemnisĂ©s. Ils sont gĂ©nĂ©ralement rĂ©glĂ©s de maniĂšre forfaitaire notamment sur la base des informations figurant sur le rapport d’expertise. Immobilisation une journĂ©e pour 8 H de main d’Ɠuvre de temps strictement nĂ©cessaire Ă  la rĂ©paration vĂ©hicule de remplacement privation de jouissance Dans des situations particuliĂšres et exceptionnelles taxi, besoin professionnel ou commercial, la victime peut prĂ©tendre Ă  un vĂ©hicule de location dĂšs lors qu’elle justifie de son usage professionnel et journalier et qu’elle n’a pas d’autres solutions de remplacement. Le vĂ©hicule de remplacement doit ĂȘtre du mĂȘme type que le vĂ©hicule accidentĂ© et louĂ© pendant la pĂ©riode effective d’immobilisation. L’indemnisation possible sera accordĂ©e selon que l’usage du vĂ©hicule est professionnel ou indispensable, les dĂ©placements pour se rendre sur le lieu du travail ne justifiant gĂ©nĂ©ralement pas des frais de location, d’agrĂ©ment retraite. frais de rapatriement Ils seront dus si le rapatriement Ă©tait nĂ©cessaire. Les frais de rapatriement d’un vĂ©hicule qui est roulant ou avec des dommages faibles carrosserie, dont la durĂ©e de rĂ©paration est trĂšs courte seront Ă  exclure. De la mĂȘme façon, le rapatriement d’une Ă©pave n’est pas nĂ©cessaire dĂšs lors qu’il Ă©tait manifeste que le vĂ©hicule Ă©tait rĂ©duit Ă  l’état d’épave. dĂ©prĂ©ciation Du fait des rĂ©parations subies, le prix de revente du vĂ©hicule peut ĂȘtre diminuĂ©. Elle sera accordĂ©e par l’expert si le vĂ©hicule est trĂšs rĂ©cent ou haut de gamme et si les dommages concernent sa structure ou ses organes de sĂ©curitĂ©. frais de remise en circulation, destruction Carte grise, vignette, immatriculation font partie des prĂ©judices indemnisables dĂšs lors que le vĂ©hicule est neuf., Ă  rĂ©gler sur justificatifs. Certains Etats demandent le paiement d’une taxe de destruction. frais d’hĂŽtel, tĂ©lĂ©phone Ils doivent ĂȘtre justifiĂ©s et en liaison avec le prĂ©judice. La perte de vacances et le prĂ©judice moral seront rejetĂ©s, sauf cas particulier. Remarque Compte tenu de la multiplicitĂ© des postes annexes, il est de pratique courante de proposer un forfait global, aprĂšs avoir dĂ©taillĂ© ce qui peut ĂȘtre pris en charge au regard de la loi française applicable et de ce qui n’est pas admis. frais d’experts Ils sont acceptĂ©s dĂšs lors qu’il s’agit de mesures prises par la victime pour justifier la hauteur de son prĂ©judice. TVA La taxe sur la valeur ajoutĂ©e est fixĂ©e Ă  19,6% et doit ĂȘtre rĂ©glĂ©e sans que la victime soit tenue de justifier de la remise en Ă©tat du vĂ©hicule. Elle ne sera pas rĂ©glĂ©e si la victime en raison de son activitĂ© ou de la nature du vĂ©hicule est assujettie Ă  cette taxe entreprise. location avec option d’achat LOA La location avec option d’achat est un contrat par lequel l’utilisateur d’un bien le vĂ©hicule loue ce bien Ă  une sociĂ©tĂ© financiĂšre. L’utilisateur a le choix, au terme du contrat de crĂ©dit bail, d’acquĂ©rir le vĂ©hicule en versant une indemnitĂ© rĂ©siduelle ou de le restituer Ă  la sociĂ©tĂ© financiĂšre. Lorsque ce bien est endommagĂ© ou dĂ©truit, l’indemnitĂ© rĂ©parant le prĂ©judice est rĂ©glĂ©e hors TVA par l’assureur Conseil d’état - 29 Juillet 1998 sur la valeur des expertises ou du vĂ©hicule. Concernant l’indemnitĂ© de rĂ©siliation, le contrat de CrĂ©dit Bail conclu entre la SociĂ©tĂ© FinanciĂšre et l’utilisateur du vĂ©hicule en dĂ©termine les modalitĂ©s du calcul. L’assureur doit rĂ©gler cette indemnitĂ© de rĂ©siliation avec la TVA . vĂ©hicule rĂ©parĂ© Ă  l’étranger Lorsque la rĂ©paration n’est pas effectuĂ©e en France, l’indemnisation accordĂ©e se fera sur la base d’un rapport d’expertise effectuĂ© par un expert local accompagnĂ© de photos. L’assureur français pourra exiger un contrĂŽle des rĂ©parations par expertise contradictoire ou contrĂŽle a posteriori en dĂ©lĂ©guant son correspondant Ă©tranger. Si le montant des rĂ©parations est faible, une facture originale peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme suffisante. LA PROCÉDURE D'OFFRE La loi française voir article 12 de la loi du 5 juillet 1985 modifiĂ© reprend Ă  son compte les dispositions de la quatriĂšme directive automobile en prĂ©cisant que dans le cas oĂč la responsabilitĂ© n'est pas contestĂ©e et oĂč le dommage a Ă©tĂ© entiĂšrement quantifiĂ©, l'assureur qui garantit la responsabilitĂ© civile du fait d'un vĂ©hicule terrestre Ă  moteur est tenu de prĂ©senter Ă  la victime une offre d'indemnitĂ© motivĂ©e dans le dĂ©lai de trois mois Ă  compter de la demande d'indemnisation qui lui est prĂ©sentĂ©e. Lorsque la responsabilitĂ© est rejetĂ©e ou n'est pas clairement Ă©tablie, ou lorsque le dommage n'a pas Ă©tĂ© entiĂšrement quantifiĂ©, l'assureur doit, dans le mĂȘme dĂ©lai, donner une rĂ©ponse motivĂ©e aux Ă©lĂ©ments invoquĂ©s dans la demande. Reponse Lorsque votre vĂ©hicule est dĂ©clarĂ© Ă©conomiquement irrĂ©parable l’expert estime que les rĂ©parations coĂ»tent plus cher que le vĂ©hicule en lui-mĂȘme, nous vous proposons de le racheter, conformĂ©ment Ă  l'article R111-6 du Code de la Route Une fois le montant communiquĂ©, vous disposez de 30 jours pour donner suite Ă  notre offre de rachat du vĂ©hicule accidentĂ© et percevoir la somme d’argent. Pour dĂ©terminer sa valeur, nous appliquons la valeur de remplacement Ă  dire d’expert » l'expert mandatĂ© dĂ©termine la somme nĂ©cessaire Ă  l'acquisition d’un vĂ©hicule d’occasion de mĂȘme type et dans un Ă©tat semblable au vĂŽtre avant l’accident, dĂ©duction faite de l'Ă©ventuelle franchise. Notre conseil Pour faciliter nos contacts et le suivi de votre sinistre, indiquez-nous la rĂ©fĂ©rence de votre dossier. Plus d'informations sur les garanties et services de notre assurance auto Avez-vous trouvĂ© cet article utile ? Ou Merci de votre participation ! L’expert automobile est un professionnel indĂ©pendant et spĂ©cialisĂ©, titulaire d’un diplĂŽme d’état et inscrit sur une liste nationale voir cette liste sur le site de la SĂ©curitĂ© RoutiĂšre et l’article du Code de la route sur les conditions pour ĂȘtre reconnu en tant qu’expert automobile. Il n’est pas mandataire d’une sociĂ©tĂ© d’assurance en particulier et doit donc, en thĂ©orie, dĂ©livrer un avis neutre et indĂ©pendant sur l’état d’un vĂ©hicule et sa sĂ©curitĂ©. Cependant, les circonstances de certains sinistres sont difficiles Ă  Ă©valuer, par exemple lorsqu’il s’agit d’un accident seul » et/ou d’une voiture retrouvĂ©e endommagĂ©e sur parking. Le montant des rĂ©parations, la valeur de remplacement Ă  dire d’expert VRADE ou la dĂ©claration d’un vĂ©hicule Ă©conomiquement irrĂ©parable peuvent aussi provoquer un dĂ©saccord entre l’expert automobile et l’assurĂ© sinistrĂ©. Enfin, il n’est pas rare que les assurĂ©s aient des suspicions sur une Ă©ventuelle entente entre l’assureur qui dĂ©signe et indemnise l’expert et l’expert au dĂ©triment de l’assurĂ©. S’il y a dĂ©saccord entre vous et l’expert automobile sur les circonstances de l’accident, le montant des rĂ©parations ou la valeur de remplacement Ă  dire d’expert des solutions existent ! La nĂ©gociation directe avec l’expert Le Code de la route oblige l’expert Ă  adresser une copie de son rapport au propriĂ©taire du vĂ©hicule article R326-3. Vous ĂȘtes dĂšs lors informĂ© des conclusions de l’expertise au moment mĂȘme oĂč elles sont communiquĂ©es Ă  votre assureur. Elles vont constituer pour ce dernier la base du calcul de votre indemnisation au regard des conditions et garanties de votre contrat. → Voir notre article Comment se dĂ©roule une expertise automobile aprĂšs un sinistre ? En cas de dĂ©saccord de votre part sur le rĂ©sultat de l’expertise, contactez tout d’abord l’expert dĂ©signĂ© par votre assureur afin de lui exposer votre point de vue. S’il s’agit d’un dĂ©saccord sur le montant des rĂ©parations ou l’évaluation de la valeur du vĂ©hicule au moment du sinistre, joignez Ă  votre rĂ©clamation tous les documents venant argumenter votre position procĂšs-verbal du dernier contrĂŽle technique ; facture d’achat ; factures rĂ©centes d’entretien, de rĂ©paration ou de changement de piĂšces ; exemples d’annonces publiĂ©es sur les sites notoires de vente de voitures, permettant de justifier la valeur du modĂšle sur le marchĂ© de l’occasion. Dans cette situation, si les Ă©lĂ©ments fournis sont cohĂ©rents avec la nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©vision de l’évaluation initiale, il est frĂ©quent que l’expert accepte de reconsidĂ©rer ses conclusions Ă  la hausse. Il procĂšde alors Ă  l’établissement d’un nouveau rapport d’expertise rectificatif, qui annule et remplace le prĂ©cĂ©dent. L’expertise amiable contradictoire ou contre-expertise Si l’expert estime que les documents complĂ©mentaires apportĂ©s au dossier ne sont pas probants ou que le dĂ©saccord, plus complexe, porte sur les circonstances de l’accident, il peut dĂ©cider de maintenir sa dĂ©cision. Avant tout, consultez bien les conditions gĂ©nĂ©rales de votre contrat d’assurance celles-ci prĂ©cisent les procĂ©dures en cas de dĂ©saccord et vous informent sur la possibilitĂ© de demander une expertise amiable contradictoire ou contre-expertise. Ces mentions sont gĂ©nĂ©ralement prĂ©sentes dans les chapitres Comment serez-vous indemnisĂ© ? », Comment est dĂ©terminĂ©e l’indemnitĂ© ? » ou encore Mise en Ɠuvre des garanties ». Il vous appartient alors de faire appel Ă  un expert automobile diffĂ©rent qui vous reprĂ©sentera et qui examinera aussi le vĂ©hicule accidentĂ©. Attention, en tant que mandant, les frais et honoraires de cette contre-expertise restent Ă  votre charge ! Pour trouver un expert automobile, vous pouvez utiliser le moteur de recherche du site de la SĂ©curitĂ© RoutiĂšre Ce deuxiĂšme expert confrontera son avis Ă  celui du premier Soit ils sont d’accord et la procĂ©dure s’arrĂȘte lĂ . Leur entente peut venir confirmer les conclusions de la premiĂšre expertise ou au contraire les modifier aprĂšs une discussion constructive. Vous pouvez accepter la dĂ©cision des experts, et donc de votre assureur, en signant une lettre d’acceptation accompagnĂ©e parfois d’une dĂ©lĂ©gation de paiement. Soit ils ne sont pas d’accord et une procĂ©dure de dĂ©partage peut ĂȘtre engagĂ©e avec l’organisation d’une troisiĂšme expertise. La tierce expertise Un troisiĂšme expert est alors nommĂ© pour une tierce expertise » finale, dans le but de rĂ©soudre le diffĂ©rend opposant les deux premiers experts. Cette solution est plutĂŽt rare car peu apprĂ©ciĂ©e des assureurs et experts eux-mĂȘmes et un accord intervient gĂ©nĂ©ralement au prĂ©alable. L’expert tiers est dĂ©signĂ© conjointement par les deux premiers experts et tous trois opĂšrent en commun et Ă  la majoritĂ© des voix. À dĂ©faut d’accord sur la nomination du troisiĂšme expert, sa dĂ©signation revient au PrĂ©sident du Tribunal de Grande Instance du domicile de l’assurĂ© ou du lieu oĂč le sinistre s’est produit. Les frais et honoraires du tiers expert sont supportĂ©s par moitiĂ© entre les deux parties. Certains contrats prĂ©voient cependant de rembourser Ă  l’assurĂ© la part mise Ă  sa charge dans l’éventualitĂ© oĂč la procĂ©dure de tierce expertise lui donnerait satisfaction. L’action en justice Solution ultime porter l’affaire devant la justice. Une expertise judiciaire sera alors dĂ©cidĂ©e par le juge pour trancher sur les circonstances de l’accident et le montant de l’indemnisation. Cette procĂ©dure peut s’avĂ©rer longue et coĂ»teuse. L’assureur a en outre plus de moyens et d’expĂ©rience pour mener Ă  bien une telle action. Bien qu’elle soit envisageable, il est important d’en Ă©valuer auparavant les avantages et inconvĂ©nients en proportion de l’enjeu du litige. Pour aller plus loin...

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